1% du budget de l’État pour le sport

Vote des crédits 2024 pour le sport

Publié le 11 décembre 2023 à 14:57 Mise à jour le 14 décembre 2023

Le sport français est malade et fragilisé, tels sont les mots de Marie-George Buffet. Son rapport, dont nous partageons de nombreuses recommandations, doit faire l’objet d’une vaste concertation et déboucher sur une loi-cadre et des moyens nouveaux pour atteindre 1 % du budget de l’État.

Certes, le budget pour 2024 est en augmentation de 7 %, mais le soutien au sport de haut niveau rafle la mise, et une baisse est prévue à partir de 2025. La réussite de nos jeux passera aussi par un héritage économique et social.

Les deux heures hebdomadaires ratent leur cible, du fait de leur mise en place dans le cadre périscolaire. Ce budget ne fera pas de la France une grande nation sportive, car il faut des moyens pour les communes et les clubs et une vraie politique de démocratisation du sport. Il faut recruter plus de profs d’EPS dans le second degré et relancer le sport à l’université. Nous connaissons le refrain de Bercy : baisse de 5 % des dépenses publiques... Mais en ce cas, le déplafonnement de deux des trois taxes affectées s’impose.

L’ANS considère que 60 % de nos équipements sont vétustes. Alors que la vie associative est un pilier de la politique sportive, le nombre de licenciés a baissé de 15 %, et 3 500 clubs ont fermé en 2021 ; la suppression des emplois aidés en 2017 n’a rien arrangé.

Le SNU, lui, ne connaît pas la crise : son budget augmente de 20 millions d’euros, à 160 millions en 2024. Or de nombreux rapports parlementaires ont pointé les failles de ce dispositif.

Ce budget est en deçà de ce que mérite le monde sportif : nous ne voterons pas ces crédits.

Jérémy Bacchi

Sénateur des Bouches-du-Rhône
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