Certes, le budget pour 2024 est en augmentation de 7 %, mais le soutien au sport de haut niveau rafle la mise, et une baisse est prévue à partir de 2025. La réussite de nos jeux passera aussi par un héritage économique et social.
Les deux heures hebdomadaires ratent leur cible, du fait de leur mise en place dans le cadre périscolaire. Ce budget ne fera pas de la France une grande nation sportive, car il faut des moyens pour les communes et les clubs et une vraie politique de démocratisation du sport. Il faut recruter plus de profs d’EPS dans le second degré et relancer le sport à l’université. Nous connaissons le refrain de Bercy : baisse de 5 % des dépenses publiques... Mais en ce cas, le déplafonnement de deux des trois taxes affectées s’impose.
L’ANS considère que 60 % de nos équipements sont vétustes. Alors que la vie associative est un pilier de la politique sportive, le nombre de licenciés a baissé de 15 %, et 3 500 clubs ont fermé en 2021 ; la suppression des emplois aidés en 2017 n’a rien arrangé.
Le SNU, lui, ne connaît pas la crise : son budget augmente de 20 millions d’euros, à 160 millions en 2024. Or de nombreux rapports parlementaires ont pointé les failles de ce dispositif.
Ce budget est en deçà de ce que mérite le monde sportif : nous ne voterons pas ces crédits.