Les promesses du précédent gouvernement au monde agricole ont fait les frais de la dissolution. Durant l’été, nos agriculteurs ont subi de nombreux aléas : chute des récoltes de céréales de 23 %, réduction de la collecte de lait unilatérale décidée par Lactalis, baisse de la production viticole de 10 à 16 % par rapport à 2023, et jusqu’à 30 % dans le Gard... Confronté à trois épizooties, l’élevage traverse une crise profonde : la Dordogne a ainsi perdu 24 % de ses éleveurs en dix ans.
Si les récentes annonces sur la vaccination sont salutaires, il est urgent de repenser la gestion des risques et des aléas en agriculture.
Pour garantir la souveraineté alimentaire, il faut donner la priorité à l’approvisionnement des populations locales par des productions locales.
L’échec des lois Egalim impose de changer de logique. Seul un prix minimum d’entrée garantira un revenu digne pour nos paysans.
Les braises de la colère ne sont pas éteintes. Confirmez-vous que le budget de l’agriculture baissera de 9,5 % en autorisations d’engagement, soit 6,8 milliards d’euros, et de 4,5 % en crédits de paiement, soit 6,6 milliards ? Ce serait ouvrir la voie à l’extrême droite qui instrumentalise le désespoir du monde paysan.