La pression capacitaire s’accroît d’autant sur les Sdis. Il y a un an, au moment de la tempête Ciaran, le Sdis de Seine-Maritime a dû réaliser 600 interventions en deux jours...
Ces évolutions devraient augmenter les coûts d’au moins 20 % d’ici à 2040. La désertification médicale et les carences ambulancières posent aussi problème. Lorsque les urgences ferment régulièrement, comme à Lillebonne et Fécamp, les Sdis sont davantage mis à contribution. Le secours à personne fait certes partie de leurs missions, mais ils sont de plus en plus contraints d’intervenir hors de leur champ de compétences. Le transport de personnes vers des lieux de soins de plus en plus éloignés a augmenté de 85 % en vingt ans.
Les Sdis sont aussi touchés par l’inflation des matériels et des carburants.
Leurs budgets sont assurés pour moitié par les départements, pour un tiers par les communes et intercommunalités. On voit mal, dans le contexte financier actuel, comment le budget 2025 aidera les collectivités territoriales à les soutenir. Le budget de la sécurité civile pour 2025 est d’ailleurs en baisse. En outre, les cotisations des employeurs territoriaux à la CNACRL augmenteront, ce qui pèsera sur les Sdis.
Les orateurs précédents ont évoqué la TSCA et la taxe de séjour. Ces pistes méritent d’être examinées.
Enfin, nos sapeurs-pompiers volontaires attendent la publication du décret sur la bonification de retraite pour ceux qui ont accompli au moins dix ans de service.
Nous participerons dans quelques jours, les uns et les autres, aux fêtes de la Sainte-Barbe. Nous valoriserons l’engagement et honorerons les disparus. Garantissons aussi aux sapeurs-pompiers les moyens de protéger nos concitoyens.