Anciens combattants, nouvelles économies...

Crédits de la mission « Anciens combattants, mémoire et liens avec la nation »

Publié le 20 janvier 2025 à 15:55

Cette mission traduit la reconnaissance et la solidarité de la nation à l’égard de ceux qui lui ont sacrifié une part d’eux-mêmes, et la volonté de l’État de transmettre la mémoire de notre histoire.

« L’affrontement planétaire vers lequel nous marchons comme des somnambules », selon la formule d’Amin Maalouf, exige de rappeler l’impératif de la paix pour l’émancipation des peuples. Hélas, le gouvernement Bayrou n’y est pas plus sensible que le gouvernement Barnier : les crédits de la mission baissent de 1,1 % ; ceux qui financent les pensions militaires d’invalidité, de 4 %, alors que l’inflation entame le pouvoir d’achat des anciens combattants. Le point PMI a pris beaucoup de retard par rapport à l’inflation : plus de 16 % de décrochage ! La revalorisation consentie, de 1,2 %, reste inférieure à l’inflation.

Il faut régler le problème de la campagne double pour les anciens d’Algérie, sommés de prouver des actions de feu ou de combat - c’est une iniquité par rapport à d’autres combattants.

Les moindres dépenses liées à la baisse du nombre de bénéficiaires devraient servir à financer de nouveaux droits, plutôt qu’à réduire les crédits. Nous sommes inquiets de la baisse des crédits dédiés à la politique de mémoire. La mémoire est le temps présent du passé. Il faut rappeler l’histoire afin de ne pas la voir se répéter. La baisse des crédits destinés à l’indemnisation des victimes des persécutions antisémites et actes de barbarie pendant la Seconde Guerre mondiale ne peut être justifiée par des économies budgétaires.

Les moyens dédiés à la mission « Anciens combattants, mémoire et lien avec la nation » sont insuffisants. Nous voterons contre.

Pascal Savoldelli

Sénateur du Val-de-Marne
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