Les grandes multinationales ont pris l’habitude de mettre leurs sites européens en concurrence. Les nouveaux entrants dans l’Union européenne bénéficiant des fonds structurels, elles ont pu y ouvrir de nouvelles usines. Les salariés français sont souvent allés former la main-d’oeuvre qui allait les remplacer...
Comment la main-d’oeuvre française peut-elle garder sa compétitivité face à la Roumanie, où le salaire minimal est de 612 euros, ou la Hongrie, où il est de 487 euros ? Une véritable machine à délocaliser a été mise en place ! Et l’élargissement annoncé n’arrangera rien : en Moldavie, le salaire minimal est de 47 euros...
Nombre d’entreprises ferment en France, car les groupes transfèrent leurs activités en Europe de l’Est. Dans le Pas-de-Calais, les exemples sont légion. Voyez Bridgestone, qui ferme son site de Béthune pour délocaliser en Pologne.
Cette mise en concurrence n’est-elle pas l’obstacle majeur à la réindustrialisation que vous souhaitez ?