Pourtant, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et les services de renseignement américains, l’Iran n’est pas en train de produire une bombe.
En 2003, contre la guerre d’Irak, la France se levait pour défendre le droit. Monsieur le ministre, condamnez-vous l’attaque américaine et israélienne comme une violation flagrante du droit international ?
Le Livre blanc de la défense, présenté par la Commission européenne le 19 mars dernier, assume ce cap stratégique. On y parle d’unité, de souveraineté stratégique, d’autonomie européenne, alors que priment le tropisme atlantiste et un capitalisme de prédation, où rivalités économiques et militaires se nourrissent l’une l’autre.
En 2024, les membres européens de l’Otan dépensent trois fois plus que la Russie pour leur défense ; l’Europe a quatre fois plus de navires, trois fois plus de chars, deux fois plus d’avions de chasse que la Russie.
Ce Livre blanc prévoit un investissement de 800 milliards d’euros pour la défense, pour des raisons avant tout idéologiques et industrielles. Composé d’un prêt de 150 milliards d’euros pour acheter du matériel militaire, à 65 % fabriqué en Europe, et de 650 milliards débloqués grâce à une clause d’exception du pacte de stabilité, c’est un piège budgétaire. La Commission en a décidé seule, via un 49.3 européen.
La France est sous procédure pour déficit excessif, et vous déclariez récemment qu’il n’y avait pas d’argent magique. Et voilà que l’Union européenne autorise les États à creuser leur déficit jusqu’à 1,5 % du PIB, pendant quatre ans. Pour la défense, l’argent coule à flots - mais pour la santé, l’éducation ou les transports, on brade. Qui paiera quand la clause dérogatoire prendra fin ? Nos services publics, bien sûr !
Alors que l’industrie automobile s’effondre, que l’Allemagne sombre dans la récession, la solution miracle serait le réarmement ? Le secteur de la défense est peu créateur d’emplois. Investissons plutôt dans la consommation, la santé, l’éducation et les infrastructures !
On ne construit pas la paix avec des missiles. On ne soigne pas les fractures sociales avec des budgets militaires. Ces décisions prises loin des intérêts populaires se paieront cher.