Les missions des 637 000 infirmiers - souvent des infirmières - ont profondément évolué, sans reconnaissance ni revalorisation équivalente. En 2020, leur salaire était inférieur à celui de leurs homologues tchèques ou polonais.
Il faut revaloriser les actes de ville et le point d’indice de la fonction publique hospitalière, d’autant que les politiques d’austérité ont entraîné une dégradation des conditions de travail. D’où une pénurie de professionnels, renforçant encore plus la pression sur chacun. Cette indispensable revalorisation doit être la prochaine étape, monsieur le ministre. Sans quoi l’amertume et la colère seront au rendez-vous.
La pratique avancée reste très catégorielle, ne reconnaissant pas les infirmiers spécialisés qui exercent d’ores et déjà en pratique avancée. Plutôt que de risquer de dissoudre les spécialités dans les IPA, il serait plus judicieux de reconnaître la pratique avancée aux spécialités.
De nouvelles spécialités doivent être reconnues : infirmiers de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, perfusionnistes, infirmiers hygiénistes, infirmiers psychiatriques. Nous le voyons dans la mission d’information que nous menons avec MM. Sol et Chasseing, l’abandon de cette dernière spécialité a été une grave erreur. Hélas, nos amendements pour la recréer ont été retoqués au titre de l’article 40.
Le coût de la formation explique la trop faible montée en puissance des IPA. Les logiques de coordination et de complémentarité doivent remplacer celle du transfert d’actes délaissés par les médecins.
Parcoursup est inadapté pour l’accès aux Ifsi : en 2021, les étudiants sont trois fois plus nombreux à abandonner en première année qu’en 2013, et sept sur dix ont déjà pensé à arrêter leur formation...
Le groupe CRCE-Kanaky votera ce texte que nous pouvons encore améliorer en séance.