Dans ce cadre, les praticiens à diplôme hors Union européenne (Padhue) occupent souvent des postes précaires et sous-rémunérés, effectuent des gardes mal payées et vivent dans des conditions difficiles. Ils ne peuvent être titularisés rapidement en raison de procédures opaques et stigmatisantes, tandis que le renouvellement de leur titre de séjour est incertain.
Au 1er janvier 2024, selon l’Ordre des médecins, 17 619 Padhue exerçaient en France, soit 7,5 % des médecins inscrits. En Seine-et-Marne, l’injustice est à son comble : le Trésor public réclame à cinquante d’entre eux le remboursement de 2,7 millions d’euros de primes versées par le Grand hôpital de l’Est francilien (GHEF). Il faut prévoir des moyens dans le prochain PLFSS pour mettre fin à cette situation ubuesque, mais aussi régulariser les Padhue exerçant depuis plusieurs années !
Mme Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre déléguée chargée de l’autonomie et des personnes handicapées . - Le Gouvernement est pleinement mobilisé pour favoriser l’accueil des Padhue.
Le nombre de lauréats admis a augmenté : 4 000 postes ont été ouverts au concours en 2024 et 4 440 le seront cette année. Un travail est en cours pour définir des statuts précis. La loi Valletoux a ainsi créé une attestation d’exercice provisoire et le statut de praticien associé contractuel temporaire (PACT), autorisant le recrutement des Padhue titulaires d’une telle attestation.
Pour la première fois cette année, le concours comportera une voie interne simplifiée permettant l’évaluation des connaissances des Padhue déjà en poste. La ministre de la santé souhaite transformer ce concours en examen, disposition déjà adoptée par le Sénat en mai dernier dans le cadre de la proposition de loi Mouiller.
L’accompagnement des Padhue durant le parcours de consolidation des compétences après la réussite au concours est amélioré.
Mme Marianne Margaté. - Espérons une application rapide de ces mesures. La situation du GHEF révèle la misère de l’hôpital public et l’exploitation qui est faite des Padhue.