Un pôle public du médicament, en apportant de la transparence, éviterait de tels scandales

Création d’un pôle public du médicament et des produits médicaux : article 5

Publié le 9 décembre 2020 à 16:40 Mise à jour le 14 décembre 2020

Je ne comprends pas non plus que l’on ne puisse pas aujourd’hui voter tous ensemble dans cette enceinte en faveur de la création de ce pôle public du médicament et des produits médicaux, laquelle est, je le rappelle, demandée et soutenue par quarante organisations.

Mes collègues ont parlé de Sanofi. Pour ma part, je vous parlerai d’une firme américaine, Gilead Sciences, qui marche dans les pas de Sanofi. Je rappelle que ce grand groupe vend aujourd’hui un traitement 28 700 euros, alors qu’il est produit pour seulement quelques centaines d’euros. Il s’agit bien évidemment du Sovaldi, prescrit contre l’hépatite C.

Dans cet hémicycle, on n’arrête pas de dire qu’il ne faut pas gâcher l’argent public ; ce fut le cas pendant le budget, ce fut le cas avant pendant le PLFSS. Pourtant, en payant à Gilead France ce traitement 28 700 euros, alors que sa production coûte quelques centaines d’euros, l’État français gâche l’argent public !

Avec un pôle public du médicament et des produits médicaux, nous pourrions avoir une véritable transparence sur les prix et nous pourrions intervenir pour empêcher de tels scandales, parce que c’est un véritable hold-up sur l’État français qu’opère ce groupe !

Cathy Apourceau-Poly

Sénatrice du Pas-de-Calais
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