J’ai le sentiment de poursuivre mon intervention du 5 décembre 2023... Car, malheureusement, rien n’a changé en matière de politique sociale : 2 000 enfants dorment toujours dans la rue, les inégalités n’ont jamais été aussi criantes, les étudiantes et étudiants font la queue aux banques alimentaires, des millions de familles risquent de basculer dans la précarité.
Vingt ans après la loi de 2005, les entreprises continuent de préférer payer une amende plutôt que d’embaucher des personnes en situation de handicap et l’obligation d’accessibilité des espaces publics n’est toujours pas respectée. Malgré cela, le Gouvernement ponctionne 50 millions d’euros à l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph).
Les crédits destinés à l’égalité entre les femmes et les hommes et à la lutte contre les violences faites aux femmes ne sont pas davantage à la hauteur. Vous prévoyez 85 millions d’euros, quand il en faudrait au moins 2,6 milliards ! Certes, la montée en charge de l’aide universelle d’urgence aux victimes de violences conjugales, dispositif proposé par Michelle Gréaume, est prévue, mais, avec 7 millions d’euros supplémentaires, nous sommes loin du compte. Le montant moyen versé, de 864 euros, soit quinze jours d’hôtel, n’est pas suffisant.
Notre vision de la solidarité et de l’insertion est radicalement différente de la vôtre, pour ne pas dire opposée. Nous voterons contre ces crédits.