Alors que le Gouvernement vit ses dernières heures, je rappellerai que la mission comprend trois programmes importants, dont le but est d’assurer la présence et de la continuité de l’État dans les territoires, le financement des fonctions supports du ministère et l’organisation des élections.
Les coupes budgétaires des dernières années ont laissé les agents des sous-préfectures et préfectures seuls - plus de 4 000 postes supprimés. Ces réductions massives de postes ont fragilisé l’accès aux services publics, laissant de nombreux citoyens seuls face à des démarches de plus en plus complexes. Loin de réparer les dégâts des coupes budgétaires, cette politique continue de restreindre l’accès aux services publics de qualité. En 2021, plus de 15 % des personnes de 15 ans ou plus, résidant en France, étaient en situation d’illectronisme. Assurer une présence humaine n’est pas un luxe, mais une nécessité, pour préserver le lien entre la République et les citoyens. Les crédits alloués ne le permettent pas.
Les conséquences sont graves. Je pense à l’accueil des étrangers en préfecture : files d’attente interminables, rendez-vous en ligne impossibles à obtenir, bureaucratie kafkaïenne... Ce n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une gestion budgétaire qui traite ces enjeux comme secondaires.
La continuité territoriale de l’État est cruciale pour préserver le lien entre les citoyens et la République. Votre projet politique et votre budget ne sont pas à la hauteur. Nous voterons contre.