Ce projet de budget s’élève à 63,6 milliards d’euros, soit une hausse significative de 6,5 % - relativisée par l’inflation et l’augmentation du point d’indice. Vous continuez, à l’instigation de la Cour des comptes, à rechercher des économies pour redresser les comptes publics.
Les AESH voient leur rémunération améliorée, mais sans que leur soit attribué le cadre statutaire de la catégorie B.
La chute de démographie scolaire justifie, nous dit-on, 2 500 suppressions de postes. Nous aurions pu en profiter pour améliorer le taux d’encadrement, éviter les fermetures brutales de classes en zone rurale, renforcer l’attractivité des métiers de l’enseignement. On aurait pu envisager, aussi, des mesures de protection fonctionnelle - ce que l’article 40 nous empêche de proposer.
Vous intégrez dans l’accompagnement de la vie de l’élève le service national universel (SNU), peu débattu au Parlement.
Le budget 2024 tend aussi à favoriser le privé, dont le budget croît plus vite que l’inflation - ce n’est pas le cas du public.
Moins d’enseignants, mieux rémunérés ? Gare à l’écrasement de la hiérarchie des salaires, qui nourrit l’hostilité au Pacte. La courbe salariale n’est guère attractive.
Sur l’enseignement agricole, les pertes d’emploi de ces dernières années ne sont pas compensées, malgré une augmentation du budget.
Au cours du débat, nous plaiderons pour le retour de la formation professionnelle dans le giron de l’enseignement, ou encore pour la mixité sociale dans tous les enseignements.
Ces crédits ne sont pas à la hauteur de nos ambitions, nous nous y opposerons donc