Alors que, comme l’a dit Fabien Gay, nous vivons une grave crise démocratique, le Gouvernement ne fait que renforcer l’austérité. Nous avons proposé des recettes nouvelles tout au long de l’examen du PLFSS et de la première partie du PLF : imposition des dividendes, mise sous conditions des aides publiques, baisse des exonérations de charges. Par dogmatisme, vous avez refusé de taxer les plus riches et décidé de faire payer les plus pauvres.
Selon la CGT, 250 plans de licenciement sont en préparation. Pas moins de 200 000 emplois seraient ainsi menacés dans les prochaines semaines. Ces licenciements vident des régions de leur activité, brisent des vies. Ce sont autant de drames humains.
La CGT sonne l’alarme après trente ans de politiques néfastes. Les salariés sont appelés à la grève le 12 décembre.
Pendant ce temps, les entreprises gavées d’aides publiques rechignent à abandonner une part de leurs 250 milliards d’euros d’aides annuelles. Est-il vraiment inconcevable que les entreprises s’engagent à mieux rémunérer leurs salariés en échange des milliards distribués chaque année ?
Votre dogmatisme est rendu particulièrement visible par les crédits de cette mission, qui baissent de 1,5 milliard d’euros. L’accompagnement des plus éloignés de l’emploi sera afffaibli, comme l’insertion des jeunes et la formation professionnelle. C’est un coup de massue.
La baisse des crédits en faveur de la formation professionnelle menace certaines structures, comme l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa).
Les crédits en faveur de la prévention baissent de 24 %. Le Premier ministre a fait de la santé mentale une cause nationale, mais elle ne s’arrête pas à la porte des entreprises ! Il faut une politique ambitieuse en la matière, avec des recrutements de médecins du travail.
Enfin, le Gouvernement réduit de 32 % les crédits en faveur de la démocratie sociale, alors que vous avez déjà supprimé les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et les autres instances de dialogue.
Le groupe CRCE-K votera contre les crédits de cette mission - dont, au demeurant, nous connaissons l’issue avec le vote prochain de la motion de censure.