Confrontés à une bureaucratie complexe, à des budgets rabotés, à l’insécurité juridique permanente, les élus locaux tiennent bon. Communes, départements, régions : ce sont les collectivités qui gèrent crises et tensions sociales, assurent la présence quotidienne de la République. Quand on leur fait confiance, elles savent agir.
Ce texte n’instaure pas des privilèges, mais reconnaît un engagement le plus souvent bénévole. En particulier, il faut permettre aux femmes et aux jeunes d’exercer un mandat sans renoncer à leurs droits sociaux.
Nous regrettons le rétablissement de la prise illégale d’intérêts entre deux intérêts publics, qui risque d’entraîner le retour de la suspicion ; des amendements ont été déposés pour y remédier.
Idem du serment obligatoire pour les élus. Certes, sur 35 000 personnes, il peut y avoir des brebis galeuses. Mais qui peut penser que les maires ne respectent pas les valeurs républicaines ? Ils les incarnent ! Ni les parlementaires, ni les ministres, ni le Président de la République ne prêtent un tel serment, qui sera ressenti comme accusatoire et engendrera de nouveaux contentieux.
Les élus locaux ne demandent pas des privilèges, mais du respect, de la protection, et les moyens d’agir. La République ne vit pas dans les hémicycles, mais dans nos communes, nos quartiers, nos villages, à travers ceux qui s’engagent au service de l’intérêt général. En défendant nos élus locaux, nous défendons l’ensemble des habitants du pays.
L’engagement local mérite sécurité, protection et reconnaissance.
Nous voterons ce texte, que nous saluons. Ce n’est pas une fin en soi, mais un chemin pour aboutir à un véritable statut de l’élu local.