La sécurité comme un bien commun

Publié le 3 décembre 2024 à 09:51 Mise à jour le 8 janvier 2025

La sécurité est une des grandes missions régaliennes de l’État : c’est un élément essentiel du pacte républicain.

Trop souvent, nos concitoyens ont l’impression d’être abandonnés. Cela nourrit le sentiment d’insécurité au sein de la population. Les violences urbaines d’il y a un peu plus d’un an ont nourri ce désarroi.

L’État ne peut sans cesse se reposer, pour cette mission régalienne, sur les collectivités territoriales, même si elles sont indispensables. La police municipale ne remplacera jamais la police de proximité. Les Sdis seront efficaces aussi longtemps que l’État les soutient.

La sécurité n’est pas la propriété exclusive de quelques sensibilités politiques ; elle est notre bien commun. Ma sensibilité politique a eu à en connaître dès les années 1980 : je pense aux émeutes des Minguettes. Il s’agit de garder une cohérence communale : prévenir, assurer le vivre ensemble et, quand cela est nécessaire, réprimer.

Le déploiement du narcotrafic nourrit notre préoccupation. Nous en débattrons lors de l’examen de la proposition de loi d’Étienne Blanc et Jérôme Durain. Sur ce sujet-là, les polices municipales, armées ou non, et les caméras ne peuvent rien faire : il faut des forces de sécurité de l’État.

Nous souhaitons, par le biais de trois amendements, donner les moyens à la gendarmerie nationale d’exercer ses missions et déployer une véritable police de proximité, si regrettée depuis la décision de Nicolas Sarkozy. La question budgétaire ne peut imposer une baisse des effectifs. Tout s’est bien passé pendant les JOP, même si cela a été dur pour les policiers, privés de leurs congés. Pourquoi ? Dans les sites olympiques, les policiers ont exercé leur mission sereinement, car ils étaient nombreux. Cette alchimie a fonctionné pour eux, comme pour les visiteurs.

Nous ne voterons pas cette mission, car elle traduit une politique qui ne répond pas à nos attentes. Les premières victimes de l’insécurité ce sont les quartiers populaires, les plus pauvres, les plus démunis face aux trafics.

CécileCuckierman

Présidente de groupe
Sénatrice de la Loire
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