De telles réformes sont malvenues, si peu de temps avant le scrutin - pour les grandes comme pour les petites communes. D’autant qu’en passant par une proposition de loi, on évite l’avis du Conseil d’État...
Cette proposition de loi était condamnée dès le départ : ses auteurs n’ont sollicité ni les élus locaux, ni les habitants, ni même le Conseil d’État. Il y a là trop de failles, d’imprécisions, de dangers.
Corrigeons une affabulation : non, ce texte ne fait pas entrer Paris, Lyon et Marseille dans le régime de droit commun. Alors que toutes les communes ont une prime majoritaire de 50 %, elle ne serait, dans ces trois villes, que de 25 % - ce qu’aucune spécificité ne justifie.
Nous ne sommes pas davantage dans le droit commun en élisant les maires de Paris, Lyon et Marseille au suffrage universel direct : ce n’est pas le cas dans les autres communes ! Utilisons des arguments cohérents.
Enfin, cette proposition de loi s’attaque à la démocratie de proximité en transformant les arrondissements en relais de la mairie centrale. L’ancrage local fonde pourtant la légitimité démocratique du maire.
Pour toutes ces raisons, mon groupe s’opposera très majoritairement à ce texte.
Et pourtant, que de chantiers à mener sur le statut de Paris, Lyon et Marseille ! Pourquoi est-ce le préfet de police et non le maire de Paris qui est compétent en matière de respect de l’ordre public, de circulation routière, de salubrité publique ?
Nous souhaitons mettre fin à cette anomalie, contraire à la libre administration des collectivités territoriales.
À Marseille, le partage complexe des compétences entre Ville et métropole est incompris des habitants.
Nous continuerons à oeuvrer pour améliorer le quotidien des habitants de ces trois villes, sans tripatouillages électoraux.