Aller à l’encontre des politiques d’austérité budgétaire

Lettre à Madame Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles au sujet des PADHUE en Seine-et-Marne

Publié le 21 mai 2025 à 09:44

Madame la Ministre,

Je me permets d’attirer votre attention sur la situation des médecins à diplôme hors Union européenne (Padhue) du Grand Hôpital de l’Est Parisien (GHEF) en Seine-et-Marne. Les Padhue exercent parfois depuis très longtemps dans les hôpitaux de notre pays, et sont indispensables au fonctionnement d’un secteur marqué par un sous-effectif chronique. De ce fait ils ont parfois des responsabilités importantes - gardes, formation des jeunes internes par exemple - qui ne sont pas reconnues officiellement. Les postes débloqués pour régulariser et uniformiser leur situation sont en nombre très insuffisant et il est à noter que de plus les jurys leur apparaissent peu transparents et particulièrement sévères dans leur notation. En outre les PADHUE se trouvent en situation de précarité, de par leur contrat, leur rémunération et leur situation administrative. Ils sont pour une grande partie d’entre eux obligé de faire des dizaines d’heures de gardes supplémentaires pour pallier à la pénurie, ce qui détériore leur santé physique et mentale et aggrave les risques d’erreurs médicales. Par ailleurs certains d’entre eux sont logés dans des studios en colocation bien souvent insalubres.
Il y a trois ans le GHEF face aux difficultés de recrutement de praticiens médicaux, leur a attribué un complément de salaire appelé indemnité compensatrice.
Le trésor public réclame le remboursement sur deux années de ces indemnités compensatrices, ce qui s’élèverait à 2,7 millions d’euros à la charge exclusive des PADHUE. Par ailleurs la direction a stoppé le versement de l’indemnité compensatrice depuis février 2025.
L’ensemble de cette situation est insupportable pour ces médecins qui ne comptent pas leurs heures tout en subissant une grande précarité.
C’est pourquoi ils ont entamé en Seine-et-Marne des démarches qui, si aucun geste n’est fait, iront sans doute jusqu’au tribunal administratif.
Pour toutes ces raisons je vous serais reconnaissante, Madame la Ministre, de bien vouloir agir en vue d’un déblocage de moyens permettant de satisfaire leurs besoins et contribuer à un meilleur fonctionnement de nos hôpitaux bien malmenés depuis des décennies par des politiques d’austérité budgétaire.
Je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de mes salutations les plus distinguées. l’expression de mes salutations les plus distinguées.

Marianne Margaté

MarianneMargaté

Sénatrice de Seine-et-Marne
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