intervention pour obtenir des moyens en faveur du collège Jean Macé

Publié le 11 avril 2006 à 11:10 Mise à jour le 8 avril 2015

REPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 11 avril 2006

Monsieur Gilles De ROBIEN
Ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
110, rue de Grenelle
75357 - Paris 07 SP

Monsieur le Ministre,

Je me permets d’attirer votre attention sur la situation du collège Jean Macé, à Fontenay-sous-Bois.

Cet établissement, classé en ZEP depuis le 1er janvier 1999, va rencontrer de graves difficultés à la prochaine rentrée 2006.

Vous avez présenté, le 8 février dernier, votre politique de relance de l’éducation prioritaire et réorganisé les ZEP. Il y a désormais les réseaux « ambition réussite », les établissements classés EP2 et EP3. Tout cela ... à budget constant !

Le collège Jean Macé est désormais classé « EP2 », ce qui implique, selon les propos que vous avez tenus, que ces établissements « continueront de recevoir les mêmes aides qu’auparavant ». Ce n’est visiblement pas le cas et ce n’est pas acceptable.

En effet, alors que 68% des élèves sont issus de catégories socioprofessionnelles défavorisées, la dotation globale pour 2006-2007 a été diminuée de 23 heures hebdomadaires !

Selon les enseignants et les parents de ce collège, qui organisent le 3 mai prochain une opération « collège mort » en signe de protestation, les conséquences de cette décision vont être dramatiques pour les élèves :

  • un poste d’enseignant en moins,
  • une diminution de l’aide au travail en 6e,
  • la disparition des itinéraires de découverte,
  • la suppression d’une 1/2 heure de soutien en 3e, en français et en mathématiques,
  • la suppression d’une classe de SEGPA.

Le collège obtient aujourd’hui des résultats qui le placent dans la moyenne des ZEP, et cela, grâce au travail, à la compétence, au professionnalisme de toute la communauté éducative. Il serait tout à fait dommageable que la situation, loin de s’améliorer, conduise un nombre important d’élèves vers l’échec scolaire ou des orientations non voulues.

Vous avez déclaré « Ce qui importe, c’est l’élève en difficultés et les conditions de sa réussite scolaire ». Je partage tout à fait cet avis, et c’est pourquoi il ne me semble pas que retirer des moyens à un collège où de nombreux élèves rencontrent des difficultés soit de nature à leur permettre une réussite scolaire.

Je vous sollicite donc pour faire en sorte que cet établissement retrouve les moyens dont il disposait.

Restant à votre disposition,

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l’expression de ma haute considération.

Jean-François VOGUET

Jean-François Voguet

Ancien sénateur du Val-de-Marne
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