Monsieur le préfet,
Depuis l’important mouvement migratoire auquel sont confrontés notamment l’Europe et la France, l’associations départementale des élus communistes et républicains comme de nombreux élus de Seine-et-Marne n’a eu de cesse de soutenir l’impérieuse nécessité de pouvoir accueillir dignement ces migrants qui trop souvent fuient des zones de guerre et de violence.
En ce sens l’ADECR 77 soutient l’action de l’Etat dans le démantèlement de la « jungle » de Calais ou des campements qui se constituent à Paris ou en petite couronne pour offrir des conditions d’hébergement plus humaines et un traitement individualisé des demandes d’asile.
Mais, si nous partageons la nécessité de mettre en place, en Seine et Marne comme dans tout le territoire, des structures d’accueil et de solidarité de ces populations, nous souhaitons pouvoir l’organiser dans des conditions dignes et en concertation avec les collectivités locales.
Or, force est de constater que la concertation n’est pas la méthode retenue et de nombreux maires se sont retrouvés placés dans l’obligation de devoir accueillir des migrants sur le territoire de leur commune, sans pouvoir s’organiser afin de leur proposer des conditions d’accueils dignes et appropriées. Ce sont même parfois des gymnases qui sont réquisitionnés alors qu’ils ne peuvent offrir les caractéristiques de véritables lieux d’accueil. Ce manque de concertation et de préparation peut conduire à opposer la nécessité de solidarité aux besoins quotidiens des habitants au risque de provoquer leur incompréhension. A cela s’ajoute une totale opacité quant aux critères retenus pour le choix des territoires d’accueil
J’estime que cette nécessaire solidarité doit être comprise, partagée et organisée de manière transparente, en collaboration étroite avec tous les élus et leurs associations.
C’est la raison pour laquelle je souhaite, avec les membres de mon association, pouvoir échanger rapidement avec vous afin de réfléchir ensemble à une méthode de travail qui permette à cette solidarité de s’organiser dans les meilleures conditions possibles pour les communes accueillantes comme pour leurs populations.
Je souhaiterais en conséquence que vous puissiez rencontrer rapidement une délégation de l’Adecr77.
Vous remerciant de l’attention que vous voudrez bien accorder à cette demande, je vous prie de croire, Monsieur le préfet, en l’expression de ma haute considération.