Situation des salariés de l’entreprise Nestlé France

Publié le 7 octobre 2005 à 00:00 Mise à jour le 8 avril 2015
  • M. Dominique de VILLEPIN
    Premier Ministre
    Matignon
    57, Rue de Varenne
    75700 PARIS

Monsieur le Premier Ministre,

J’ai l’honneur d’évoquer auprès de vous, au nom des sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen, la situation des salariés de l’entreprise Nestlé France.

Il y a plus d’un an la direction de Nestlé décidait de délocaliser d’importantes productions hors de France et de fermer le site de Saint-Menet dans les Bouches du Rhône mettant en danger 427 emplois. Cette décision inacceptable intervenait alors que le taux de rentabilité de l’usine avoisinait les 10 %.

Actuellement les salariés sont dans l’attente de la décision de reprise de l’usine Nestlé, laquelle doit intervenir le 14 octobre prochain. L’issue de cette réunion décisionnelle suscite de nombreuses inquiétudes chez les salariés qui souhaitent une véritable solution de redémarrage de ce site.

Nous dénonçons le non respect de ses engagements de cession d’activité par la multinationale suisse, non respect notamment confirmé à travers le cahier des charges rédigé par le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Marseille. En effet, le cadre juridique ainsi défini est tellement restrictif qu’il constitue un obstacle supplémentaire à la reprise de l’entreprise. Or, il s’agit de sauver plus de 300 emplois sur les 427 dont la disparition est programmée. D’ailleurs, nous rappelons que le projet alternatif proposé par les syndicats serait en mesure, s’il était adopté, de maintenir le site ouvert et productif et de préserver ainsi l’activité des salariés.

Face aux priorités définies par votre Gouvernement, notamment en faveur d’une relance de l’emploi et de la résorption du chômage, l’occasion vous est donnée aujourd’hui, Monsieur le Premier Ministre, de mettre en œuvre les intentions affichées.

Aux vues de l’urgence et de la gravité de la situation, nous vous prions en conséquent d’être attentif à ce que la procédure de reprise engagée soit respectueuse des revendications des salariés et tienne compte de la proposition syndicale.

Vous remerciant par avance de l’attention que vous porterez au suivi de ce dossier.

Je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre, à l’assurance de ma haute considération.

Nicole Borvo Cohen-Seat

Ancienne sénatrice de Paris et présidente du groupe CRC

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