Pourtant, toutes les femmes le savent : si l’ampleur des viols est sans précédent dans cette affaire, le geste, lui, est commun. Ce n’est pas un fait divers ; c’est un fait de société.
En 2023, près de 3 millions de femmes ont été victimes de violences sexuelles. Pourtant, seulement 6 % de ces victimes ont porté plainte.
À La Réunion, 15 % des femmes sont victimes de violences conjugales, et la région est au deuxième rang des territoires les plus touchés par les violences sexuelles.
Qu’en est-il de la grande cause du quinquennat du président Macron ?
En 2023, le budget de l’État dédié à la lutte contre les violences conjugales s’élevait à 171,7 millions d’euros. Pourtant, selon la Fondation des femmes, ce sont 5,4 milliards d’euros qui devraient être consacrés à la lutte contre ce fléau ! Rappelons que les violences faites aux femmes nous coûtent, chaque année, 3,9 milliards d’euros.
Outre ces investissements financiers indispensables, à quand le retour à un ministère des droits des femmes de plein droit ?
Quid des angles morts de la grande cause ? On constate que 94 % des plaintes pour viol sont classées sans suite, et nous manquons de personnel titulaire et formé dans tous les territoires.
À quand une loi-cadre contre les violences sexuelles pour lutter activement contre ces violences systémiques et apporter une réponse visible, cohérente, efficace à ce problème immense ?