647 emplois directs sont en jeu dans mon département. Plusieurs milliers si l’on y ajoute les entreprises sous-traitantes, et l’ensemble du tissu économique impacté.
Les ressources des communes du bassin d’emploi et de l’agglomération Caux Seine seraient, elles-aussi, considérablement affectées.
Le gouvernement, le président de la République lui-même, doivent faire pression sur le groupe. Comment accepter qu’il continue d’avoir accès aux marchés français et européen en tirant un trait sur la mobilisation, 90 ans durant, de tout un territoire, sur l’engagement et le savoir-faire de milliers de salariés, de PME.
Le vapocraqueur doit être pérennisé. Moyennant des investissements, il peut produire des plastiques recyclés, participer à la décarbonation.
L’unité de polypropylène, qui peut fonctionner en autonomie, alimentée par TotalEnergie Normandie, doit être préservée.
Enfin, vous devez empêcher ExxonMobil d’imposer son calendrier et son PSE, au mépris même de ses obligations légales.
Port-Jérôme contribue à la fabrication de plastiques, indispensables, dans le domaine médical, pharmaceutique, dans l’industrie automobile. Les abandonner feraient perdre un peu plus de souveraineté à la France. Cela mettrait notre pays à la merci de production faites à partir de gaz de schistes américains ou venues d’Asie, dans les conditions environnementales et sociales que l’on sait.
Monsieur le Ministre, à quand la souveraineté en acte ?
Le gouvernement, après en avoir refusé l’idée, étudie aujourd’hui la reprise par la puissance publique, avec des partenaires privés, des activités stratégiques d’Atos. Nous sommes là-aussi sur des activités stratégiques.
Plutôt que de laisser TotalEnergie envisager se faire coter à WallStreet, travaillons à un pôle pétrochimique ancré en France, en préservant, en modernisant nos outils industriels.
Je salue évidemment les emplois qui vont être créés dans les prochaines années. Mais ils ne compenseront ni en nombre, ni en niveau de qualification et de rémunération ceux qu’Exxon veut supprimer.