Depuis se dessine la sanction lourde que vous allez imposer aux collectivités locales.
Un effort de 5 milliards leur serait demandé, alors que nous savons tous, connaissons tous ici, à commencer par vous-même, Monsieur le Premier ministre, les terribles difficultés déjà existantes.
L’AMF estime à 9,5 milliards d’euros ces coupes budgétaires, auxquelles s’ajouterait la baisse probable d’1 milliard du Fonds vert.
Cette ponction accrédite l’idée inacceptable répandue par Messieurs Lemaire et Cazenave que les collectivités seraient responsables de l’endettement. C’est honteux alors qu’elles assument elles-mêmes leur dette.
Ce plan de casse du service public local est intolérable. Ce plan c’est la mise à mal de l’investissement public locale car les collectivités représentent deux tiers de l’investissement public.
Jusqu’à présent les collectivités locales étaient souvent le dernier rempart contre les coups de boutoirs du libéralisme, un bouclier contre la paupérisation et le repli sur soi de nos concitoyens.
Monsieur le Premier ministre, confirmez-vous ce choix, votre choix, contre les collectivités, leurs élus, leur population, ce choix contre votre pays et ses territoires ?
Monsieur le 1ᵉʳ ministre, il ne suffira pas simplement de revenir sur des problèmes issus de la loi NOTRe, que j’avais moi-même ici contestés, pour que vous ayez notre crédit entier. Mais en tout cas, je vous en saurais gré. Et nous aurons le débat en séance la semaine prochaine.
Cependant, M. le Premier ministre, vous avez raison. Tout le monde doit prendre ses responsabilités dans notre pays. Dans un pays où il n’y a jamais eu autant de richesses. Dans un pays où il n’y a jamais eu autant de riches et de personnes de plus en plus pauvres et précarisées.
Oui, vous avez raison. Chacun doit prendre ses responsabilités. Et les riches doivent contribuer à l’effort pour sortir notre pays de la logique austéritaire que vous nous proposez.