Le premier candidat, Philippe Bas, a suscité un large consensus. Je le dis d’autant plus librement qu’il n’est pas issu de nos rangs.
Pour le second, Richard Ferrand, le moins qu’on puisse dire est qu’il a suscité moins d’enthousiasme. Au Sénat comme à l’Assemblée nationale, sa candidature a été rejetée par une majorité de commissaires aux lois. Elle ne doit d’échapper au couperet des trois cinquièmes qu’à une seule voix et à l’abstention complice de députés RN
Quel est donc le deal caché, le marchandage d’arrière-cuisine, qui s’est noué avec l’extrême droite ? Je rappelle qu’une des premières audiences que Richard Ferrand pourrait présider portera sur une question prioritaire de constitutionnalité relative à l’exécution provisoire d’une peine d’inéligibilité. Comme par hasard, c’est l’un des enjeux du procès pénal de Mme Le Pen.
Au regard des conditions chaotiques de cette nomination, ne pensez-vous pas qu’il serait sage que le Président de la République procède à une autre nomination, au-dessus de tout soupçon ?