Les Français ont le droit de savoir. Ce conclave a-t-il été autre chose qu’une assurance vie du Gouvernement, qui pouvait durer tant qu’il se réunissait ? A-t-il vocation à préparer les esprits à une retraite par capitalisation ?
Les partisans d’une telle logique se dévoilent. Le conclave est-il la toile de fond de nouveaux coups durs, comme la TVA prétendument sociale, qui pénalisera nos concitoyens et exonérera toujours plus les entreprises et la finance de leurs contributions à la solidarité nationale ? (Applaudissements sur les travées du groupe CRCE-K et sur quelques travées du groupe SER)
Mme Catherine Vautrin, ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles . - Vous avez raison de parler d’assurance vie : si nous lisons les rapports de la Cour des comptes et du Conseil d’orientation des retraites (COR), oui, il y a nécessité de trouver une assurance vie pour nos retraites. Nous le savons tous : notre système de retraites n’est pas totalement financé. Voilà la question. C’est dans cet esprit que le Premier ministre a proposé aux partenaires sociaux de se réunir. (Protestations sur les travées du groupe CRCE-K) Il leur a proposé de travailler sans tabou ni totem pour assurer le financement structurel des retraites.
Certes, hier soir, les partenaires sociaux ont constaté que tous les points de convergence n’étaient pas réunis. Ils ont encore quelques jours pour travailler sur l’usure professionnelle, sur la situation des femmes, qui peinent à avoir des carrières complètes.
Faisons confiance aux partenaires sociaux pour avancer.
Mme Céline Brulin. - Malgré les arguments que vous nous resservez très régulièrement, vous n’avez convaincu aucun de nos concitoyens, qui sont réfractaires à cette réforme. Et il n’y a pas davantage de majorité au Parlement.
Votre acharnement à refuser toute autre piste de financement durable de notre système de retraites par répartition explique la crise politique et le blocage institutionnel. Vous vous grandiriez et vous apaiseriez le pays à rouvrir le débat. Nous ne lâcherons rien. Les Français nous le demandent.