Aujourd’hui, c’est une saignée industrielle qui est engagée : 636 emplois supprimés à Dunkerque, Mardyck, Desvres, Basse-Indre, Mouzon, Montataire, Florange.
Pendant ce temps, ArcelorMittal a engrangé 36 milliards d’euros de profits depuis 2019, racheté pour 12 milliards d’euros d’actions et reçu 298 millions d’aides publiques rien qu’en 2023 !
Cette situation est d’autant plus indécente que l’acier est au coeur des transitions : partout où l’on veut produire, transformer et bâtir, le métal est là.
Sans parler des victimes collatérales, comme les salariés de la centrale DK6 de Dunkerque ; 15 000 salariés en France s’inquiètent pour leur avenir et de la taxation de l’acier carboné en 2030.
Que comptez-vous faire pour contraindre ArcelorMittal à engager la décarbonation des sites, quitte à changer la législation pour contraindre le remboursement des aides publiques perçues par le groupe ?
L’Italie et le Royaume-Uni ont repris le contrôle de leurs aciéries. Et vous ? Vous continuez de croire au mythe du marché autorégulateur ! Il ne s’agit pas de nationaliser dans la débâcle et de revendre dans la prospérité ; il s’agit de faire de la propriété publique un outil de planification, de transition et de souveraineté.
Les moyens existent. Ce qui manque, c’est la volonté de rompre avec cette impuissance organisée !