Des effets dommageables sur la qualité de vie des habitants auxquels il faut remédier

Dégradation du service rendu aux usagers des lignes P et R du transilien

Publié le 29 novembre 2024 à 17:10 Mise à jour le 6 février 2025

Question écrite n° 02545

Mme Marianne Margaté attire l’attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre du partenariat avec les territoires et de la décentralisation, chargé des transports sur la dégradation du service rendu aux usagers des lignes P et R du transilien. Les usagers de ces lignes constatent une réduction constante et préoccupante de la qualité de leur service quotidien. Cela se traduit notamment par l’absence de trains après 22 heures, créant un sentiment de « couvre-feu », par des annulations et des suppressions de rames ainsi que des correspondances défaillantes. Cela renforce également l’inégalité en matière de transports entre les territoires de Paris et de sa petite couronne et ceux de la grande couronne, a des effets dommageables sur la qualité de vie des habitants de ces territoires et a enfin pour conséquence qu’un nombre croissant d’usagers reprend la voiture ce qui est néfaste du point de vue écologique et entraîne des retards particulièrement préjudiciables en ce qui concerne l’exercice de leur emploi, sans parler de la restriction des possibilités de loisirs et des externalités négatives sur nombre de commerces que cela engendre. En tout état de cause le manque de moyens de réparations et une communication très insuffisante contribuent à l’incertitude quant à une date de fin des travaux et à un retour du service normal de 5 heures à 1 heure du matin. SNCF Réseau ne fournit aucun échéancier sérieux. Par conséquent elle lui demande ce qu’il compte faire en vue de remédier à l’ensemble des problèmes évoqués ci-dessus, de faire preuve de transparence, de mettre en oeuvre des moyens supplémentaires de réparation en vue d’accélérer fortement les travaux en Seine-et-Marne comme ailleurs, ce qui passe notamment par l’acquisition de trains Boa 812 et une augmentation de personnels formés à l’utilisation de ces machines. Dans l’immédiat elle lui demande les mesures qu’il compte prendre en vue d’améliorer les services de substitution de bus.

Réponse de M. le ministre auprès du ministre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation, chargé des transports
Publiée le : 06/02/2025, page 501
Texte de la réponse : L’organisation des transports publics de personnes en Île-de-France relève de la compétence de l’autorité organisatrice des mobilités Île-de-France Mobilités (IDFM) ; au regard du principe de libre administration des collectivités territoriales, l’État n’intervient pas dans les choix opérés en lien avec les exploitants des lignes et les maîtres d’ouvrage relatifs aux niveaux d’offre et aux mesures d’exploitation. Toutefois, le Gouvernement est particulièrement attentif à la qualité de service de mobilités offert aux citoyennes et aux citoyens. La qualité de service des lignes P et R exploitées par SNCF-Transilien fait l’objet de dispositions et d’engagements précis encadrés par le contrat entre IDFM et SNCF Voyageurs pour la période 2020-2025 qui prévoit notamment des dispositions en matière d’informations voyageurs sur les travaux. Il revient à IDFM d’organiser la concertation sur les interruptions temporaires de circulations en soirée ou le week-end pour travaux, aux côtés du gestionnaire d’infrastructure SNCF Réseau, de l’opérateur SNCF-Transilien et des associations d’usagers. Par ailleurs, l’État accompagne les collectivités pour le développement et la modernisation des infrastructures de transport collectifs en Île-de-France via les contrats de plan État-régions (CPER). L’État a ainsi investi 2,3 Mdeuros pour le volet Mobilités 2015-2022 du CPER Ile-de-France, dont 23,9 Meuros pour la ligne P (adaptations d’infrastructures aux nouveaux matériels roulants et nouveau site de maintenance et de garage en ligne (SMGL) de Pantin notamment) et 10,7 Meuros pour la ligne R (adaptations d’infrastructures pour le déploiement des rames « Régio 2N » notamment). L’État s’engage à nouveau pour les transports du quotidien en Île-de-France en investissant 2,6 Mdeuros sur le volet « Mobilités » du contrat de plan État-région 2023 2027 au titre duquel l’État a déjà investi 17,5 Meuros et 35,5 Meuros respectivement pour les lignes P et R permettant l’engagement de conventions de financement visant à améliorer le fonctionnement de ces lignes : études d’adaptation aux futures rames, d’augmentations de fréquences, d’électrification de la section Trilport-La Ferté Milon (ligne P) ; renforcement des installations fixes de traction électrique, adaptation des voies de service en gares, amélioration des performances des circulations (ligne R).

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MarianneMargaté

Sénatrice de Seine-et-Marne
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