Entre 2017 et 2022, 11 % des ménages en France métropolitaine ont été touchés par des punaises de lit. Le phénomène est ancien et loin d’être anodin, au vu des graves impacts qu’il entraîne sur la qualité de vie des habitantes et habitants de logements infestés. La Seine-Saint-Denis n’échappe pas au phénomène.
Selon une enquête menée en 2022 par le conseil départemental, alerté par la hausse des signalements, il est apparu que 24 des 26 villes répondantes ont déclaré être régulièrement sollicitées par des familles sur ce sujet. En effet, ce territoire extrêmement urbain, qui connaît une forte concentration de population et nombre de logements collectifs, est propice au développement des punaises de lit, qui touche de la même manière, rappelons-le, l’ensemble des catégories socio-professionnelles.
Si quelques mesures ont été prises en termes de prévention à l’échelle nationale ces dernières années, des solutions globales manquent encore ; en effet, les quelques politiques volontaristes mises en place pour traiter les logements infectés, comme à Stains, sont à la seule initiative des collectivités. Afin d’endiguer le phénomène sur le long terme, il n’apparaît pas opportun de laisser le traitement du logement infecté dépendre de la responsabilité individuelle des propriétaires ou du bon vouloir des collectivités.
De même, il semble que ces dernières, comme les bailleurs sociaux, doivent être accompagnées, notamment en termes budgétaire, pour faire face aux surcoûts liés au traitement contre les punaises de lit. La question relève de la santé publique, et doit trouver une réponse d’ensemble, en termes de traitement, de relogement et de moyens financiers dédiés, afin de garantir l’équité dans toutes les communes.
Si cette question a récemment pris une dimension particulière en Seine-Saint-Denis avec la perspective des jeux Olympiques de Paris 2024, l’urgence est avant tout d’offrir aux habitantes et habitants séquano-dyonisiens des solutions pérennes pour un habitat digne, qui ne soient pas tributaires d’événements médiatiques.
Aussi, il souhaiterait savoir si une stratégie nationale va être déployée pour la mise en place de solutions collectives de traitement des logements infestés par les punaises de lit, à quelle échelle seraient mises en place ces solutions, et quels seraient les moyens financiers qui y seraient consacrés.