Allez-vous cesser la privatisation de la RATP ?

Ouverture à la concurrence des transports collectifs franciliens

Publié le 21 mai 2025 à 11:23

Le processus de privatisation de la RATP s’est accompagné, sans surprise, d’une dégradation de la qualité du service et des conditions de travail.

Pourtant, le conseil d’administration d’IDF Mobilités a voté le 10 avril une nouvelle vague de privatisation de 37 lignes de bus, au profit de Transdev et d’ATM ; en tout, 350 lignes sont concernées. À Paris et dans mon département, Transdev gérera, dès mai 2026, deux dépôts de bus et 19 lignes.

L’observatoire sur les impacts de ce processus, promis par Jean Castex, est resté lettre morte. Le projet avance sans évaluation sérieuse et sans égard pour les 70 000 signataires de la pétition Stop Galère ; il coûtera au bas mot 5 milliards d’euros aux usagers et usagères.

Rien n’oblige pourtant à cette privatisation fondée sur le moins-disant social. Cette logique imposée par IDF Mobilités, sourde aux revendications des élus locaux, des salariés et des usagers, n’a qu’un but : brader nos services publics d’intérêt général. Le pire reste à venir.

Avez-vous évalué les effets de la première vague de privatisation ? Allez-vous écouter ceux qui dénoncent la dégradation des conditions de travail et de l’offre de transport ? Comptez-vous mettre un terme à la vente à la découpe de la RATP et réaffirmer son statut public ? Bref, allez-vous suspendre ou cesser cette privatisation qui pénalise les villes et les quartiers les plus populaires, là où le service public garantit l’égalité en matière de desserte ?

Mme Françoise Gatel, ministre déléguée chargée de la ruralité . - Veuillez excuser Philippe Tabarot, retenu par la conférence Ambition France Transports.

L’ouverture à la concurrence des transports collectifs franciliens découle des engagements européens de la France. Des opérateurs privés de transport collectif sont déjà présents depuis des années dans de grandes métropoles françaises. L’ouverture à la concurrence a permis aux opérateurs français de conquérir de nouveaux marchés à l’international, ce qui implique un principe de réciprocité.

En Île-de-France, l’organisation des transports urbains relève non de l’État, mais d’Île-de-France Mobilités, qui s’est appuyée sur la première vague d’ouverture à la concurrence en grande couronne, le réseau Optile, pour préparer celle du réseau historique des bus parisiens.

L’attribution des lots mis en concurrence se fait sur la base de critères techniques, économiques et sociaux ambitieux, afin de garantir la qualité de service pour les usagers.

Les salariés de la RATP transférés aux nouveaux attributaires bénéficient d’un cadre social de haut niveau : la loi garantit le maintien de la rémunération nette, de la garantie d’emploi et du régime spécial de retraite de la RATP.

FabienGay

Sénateur de Seine-Saint-Denis
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