Debout pour les papeteries de Condat

Publié le 20 janvier 2025 à 17:14

Les papeteries de CONDAT au Lardin Saint Lazare, c’est en Dordogne plus d’un siècle d’histoire industrielle sur le savoir-faire du papier couché double face.

Cette entreprise détenue aujourd’hui par le Groupe LECTA qui a compté jusqu’à 1200 salariés a rencontré des difficultés liées à la baisse de la demande en papier couché, et pour y faire face a été aidée financièrement ces dernières années par la Région Nouvelle Aquitaine et l’Etat à une hauteur totale de plus de 33 millions d’euros dont une aide importante de l’ADEME pour leur chaudière BIOMASSE.

En 2023 le Groupe annonce la fermeture d’une de ses deux lignes de production. Les 420 salariés alors dans l’usine apprennent la suppression de 174 emplois auxquels il convient d’ajouter environ 1500 emplois induits sur le territoire.

L’intention du groupe LECTA de transférer cette ligne sur leur site de GARDA en Italie est apparue clairement. En 2023 il a produit 45 000 tonnes de papier fabriqué essentiellement sur le site Espagnol et Italien et seulement 9700 tonnes à Condat.

La production de la seconde ligne spécialisée dans la glassine, un papier utilisé notamment pour les étiquettes, est annoncée pour 2025 à environ 80 000 tonnes alors que l’équilibre financier devrait atteindre 140 000 tonnes.

Pire, le prix de vente de cette glassine produit à CONDAT vendu à 1 400 euros la tonne alors que le marché en moyenne est de l’ordre de 1 800 euros questionne sur la viabilité économique du site.
Le Ministre de l’Industrie en 2023 Roland LESCURE est venu en Dordogne à la rencontre des élus et des personnels afin de mettre en place le dispositif REBOND.

A ce jour, ce malgré ce dispositif, 58 salariés sur 105 sont au chômage et les 197 encore en poste s’inquiètent légitimement de leur avenir face à une activité en dents de scie, marquée par des arrêts fréquents et une stratégie industrielle peu lisible.

A l’heure où la volonté affichée de l’État est de reconquérir notre souveraineté industrielle, je souhaite que le nouveau ministre de l’industrie prenne le relais de ce dossier en s’engageant à venir sur place pour rencontrer les élus, les salariés et les acteurs économiques locaux comme s’y était engagé son prédécesseur.

Il en va de notre responsabilité collective d’agir pour redonner un avenir à ce site et à tout ce bassin d’emplois en Dordogne.

Marie-ClaudeVaraillas

Sénatrice de Dordogne
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A l’heure où la volonté affichée de l’État est de reconquérir notre souveraineté industrielle, je souhaite que le nouveau ministre de l’industrie prenne le relais de ce dossier en s’engageant à venir sur place pour rencontrer les élus, les salariés et les acteurs économiques locaux comme s’y était engagé son prédécesseur.

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