Tribunes libres
Hommage à celles et ceux qui travaillent pour nous permettre à tous de surmonter cette crise
1er mai 2020 -
Par Michelle Gréaume / 1er mai 2020En ce 1er mai, je souhaite à tous les travailleurs, comme de coutume, une bonne fête. Un souhait empreint d’affection et de solidarité avec toutes les victimes de cette pandémie, et aux familles plongées dans la douleur et le chagrin.
Pour la première année depuis longtemps, celle-ci ne sera pas l’occasion de rencontrer de nombreux vendeurs de muguets, ni d’aller en offrir à ses amis, collègues, voisins, familles.
Nous ne pourrons pas manifester ensemble, ni célébrer les médaillés du travail.
Cette crise sanitaire, inédite, bouscule toutes nos habitudes, nos modes de vie et de travail.
Nous découvrons et développons ensemble le télétravail, nous nous substituons parfois à d’autres professionnels, apprenons de nouvelles façons de travailler, à distance, par la voie numérique ou par téléphone.
Pour ce 1er mai tout à fait singulier, je souhaite particulièrement adresser tous mes remerciements à celles et ceux qui, chaque jour, avec beaucoup de sacrifices et au péril de leur santé, parfois de leur vie, se rendent sur leur lieu de travail ou viennent jusqu’à nous, pour permettre à chacun d’avoir accès aux soins bien évidemment et aux services de première nécessité.
Tous ces métiers qui font souvent partie des moins bien rémunérés et qui pourtant, ce n’est aujourd’hui plus à prouver, sont absolument essentiels pour la société, pour la population. Leurs salaires et leurs conditions de travail devront être réévalués, et leur dévouement actuel devra être récompensé.
Mes pensées vont aussi à celles et ceux contraints au chômage partiel, celles et ceux à qui le travail manque, qui aimeraient pouvoir reprendre leur quotidien et partir chaque jour travailler. Avec les parlementaires communistes, nous proposons que le chômage partiel soit indemnisé à 100 % du salaire brut et avons demandé l’interdiction des licenciements durant cette période de crise.
Je pense à celles et ceux qui sont confrontées à des difficultés accrues, à la hausse des prix, à la détresse sociale : retraités, privés d’emploi, mères isolées, jeunes précaires. La crise sanitaire aggrave toutes les inégalités qui fragmentent notre société, laissant craindre de nouvelles émeutes de la faim. L’aide sociale d’urgence est insuffisante. Son montant doit être revalorisé et le champ de ses bénéficiaires élargi.
Pour vous tous, nous luttons, sans relâche, et continuerons de le faire, pour que le travail soit source d’épanouissement, qu’il permette à chacun d’avoir un pouvoir d’achat correct et de vivre dans des conditions dignes et sécurisantes.
Pas de confinement pour les revendications et le droit à la justice et à l’égalité.
Bonne fête du travail !