Cohésion sociale ou prime aux plus riches ?

par Nicole Borvo

Malgré de grands efforts de communication autour d’un plan de cohésion sociale aux ambitions sans moyens, la réalité de la politique libérale de MM. RAFFARIN et SARKOZY est une nouvelle fois mise en lumière : toujours plus pour les plus riches.
Le Premier Ministre annonce en effet une augmentation significative de la réduction d’impôt pour l’emploi à domicile (le plafond est porté de 10 à 15.000 euros, 50% étant déductible).

Cette réduction représente un salaire mensuel de SMIC brut sur 11 mois.
Alors que depuis quelque temps le gouvernement fait état d’une amélioration de la situation économique, avec notamment 5 milliards d’euros de rentrées fiscales supplémentaires, des choix de justice fiscale auraient pu être faits : réduction de la TVA, réduction du barème de l’impôt sur le revenu, on assiste, outre la réduction d’impôts précités, à un festival de cadeaux aux plus riches :
¬ réduction des droits de succession favorisant inévitablement les plus aisés ; réduction de l’ISF ; réduction de l’impôt sur les sociétés.

Aujourd’hui la priorité est à une mobilisation pour l’emploi et pour le pouvoir d’achat des catégories populaires. Si nouvelle croissance il y a, les ressources nouvelles devraient être affectées à cet objectif fondamental ainsi qu’au développement des services publics et à la protection sociale.
L’obstination du gouvernement en faveur des plus riches est indécente.

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