Un budget de casse des services publics et des solidarités

par Nicole Borvo

Le projet de budget 2005 présenté par le Ministre des Finances, Nicolas SARKOZY, présente effectivement les caractéristiques dont la presse s’était fait l’écho ces derniers jours.

Nouveaux cadeaux fiscaux pour les entreprises (baisse de l’impôt sur les sociétés, baisse de la taxe professionnelle), nouveaux cadeaux fiscaux pour les ménages les plus aisés (allègement des droits de succession, relèvement du plafond de la réduction d’impôt sur les emplois à domicile), annonce de baisse de l’impôt sur le revenu (ce qui alourdira la facture des salariés modestes et moyens), rien sur la TVA, tel est le paysage offert par cette loi de Finances.
De plus, malgré les effets d’annonce des uns et des autres, l’autre face du budget ne s’avère guère luisante.

Plus de 7500 emplois sont supprimés dans la fonction publique et notamment 5500 dans l’enseignement scolaire !
Au moment où l’on parle de cohésion sociale, une telle mesure est pour le moins étonnante !
Faut-il voir dans la création de plus de 500 emplois dans l’administration pénitentiaire, la conséquence des choix fondamentaux de la politique gouvernementale ?

Une fois encore, dans le projet de budget RAFFARIN-SARKOZY, tourne le dos aux besoins collectifs et ne se définit que sous la réduction des déficits publics (pour faire plaisir à la Commission européenne) et la satisfaction des exigences des milieux patronaux et des ménages les plus aisés.

Retour en haut