Les enfants d’élus tués dans l’excercice de leurs fonctions reconnus pupilles de la Nation

Un amendement proposé par le groupe CRC et défendu par Eliane Assassi, adopté à l’unanimité par le Sénat dans le cadre de la discussion sur le projet de loi relatif à la simplification du droit

Le 27 mars 2002, les enfants de certains élus du conseil municipal de la ville de Nanterre sont devenus orphelins à la suite d’un acte de folie meurtrière.

Cependant, les circonstances de ce drame ainsi que les fonctions exercées par les victimes ne permettent pas de prononcer l’adoption par la nation des orphelins de cette tragédie.

La législation relative au bénéfice de la qualité de pupille de la nation est inscrite au titre IV du livre III du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de la guerre. Adoptés par la nation, ces enfants ont droit jusqu’à l’âge de vingt et un ans à « la protection, au soutien matériel et moral de l’Etat pour leur éducation ».

A l’origine, ces dispositions concernaient uniquement les mineurs dont les parents sont morts à la guerre ou lorsque les blessures reçues lors d’opérations les mettent dans l’incapacité de pourvoir à leurs obligations et à leurs charges de famille.

Dans un premier temps, la loi n° 90-86 du 23 janvier 1990 a étendu le bénéfice de ces mesures aux enfants des victimes décédées dans l’exercice de certaines fonctions ou professions, telles que magistrats ou fonctionnaires des services actifs de la police nationale.

Avec l’article 48 A, le Gouvernement a souhaité étendre le bénéfice de la qualité de pupille de la nation aux enfants des fonctionnaires décédés dans l’exercice de leurs fonctions.

Par cet amendement, nous proposons d’étendre ce bénéfice également aux enfants des élus décédés des suites d’une agression lors de l’exercice de leur mandat.

En effet, le 27 mars 2002, le choix du lieu, le conseil municipal, et les motivations de l’auteur de cet acte d’agression ne laissent aucun doute quant à sa volonté d’atteindre directement des élus.

Mes chers collègues, je vous propose ce soir d’adopter cet amendement proposé par le groupe communiste républicain et citoyen, qui, vous l’aurez remarqué, monsieur le président de la commission des lois, n’est pas un amendement de suppression.

Retour en haut