La maladie de Lyme toujours trop méconnue des professionnels de santé

Question n° 20289 adressée à Mme la ministre des affaires sociales et de la santé
À publier le : 25/02/2016

M. Michel Le Scouarnec attire l’attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les difficultés que rencontrent les personnes infectées par la borréliose de Lyme, à recevoir le diagnostic de la maladie et à se soigner. Force est de constater que la maladie de Lyme continue de souffrir de méconnaissance de la part de médecins généralistes ou spécialistes. En raison d’un manque d’information, ils seraient encore nombreux à avoir un comportement mal adapté, conduisant à du retard dans la prescription d’un traitement. Ces professionnels envisageraient bien souvent davantage des maladies telles la sclérose en plaque et la fibromyalgie, et le parcours des malades relèverait d’un véritable parcours du combattant. S’ajouterait à cela un manque de fiabilité des tests de dépistage, « qu’il faudrait sans nul doute revoir » selon des spécialistes en immunologie. Cette situation est regrettable pour les malades dont le traitement nécessite d’être commencé tôt après le début de l’infection pour être réellement efficace. Ainsi on constate que les infections aigues non traitées refont surface sous la forme de Lyme chronique, avec des symptômes multiples qui perdurent après les premiers traitements (palpitations, affectations de la mémoire et de la concentration, douleurs, eczémas, etc.). À l’heure actuelle, seule la phase aigüe de la maladie est prise en charge par la caisse primaire d’assurance maladie, qui rembourse 21 à 28 jours d’antibiotiques et laisse les frais de prises de sang et autres tests à la charge des personnes concernées. Aussi, il n’est pas rare de voir des patients se retrouver dans une situation financière ô combien délicate à cause de dépenses de santé importantes. Accablés d’une multitude de symptômes, certains se voient même contraints de cesser leur activité professionnelle. Face à la progression inquiétante de la borréliose de Lyme sur notre territoire et devant la souffrance physique, morale et sociale qu’elle occasionne, il lui demande les mesures envisagées pour lutter contre son expansion, et répondre au besoin de prise en charge et de reconnaissance des malades.

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