AKERS : un scandaleux gâchis industriel et humain

Le tribunal de commerce de Thionville a rendu sa décision. L’annonce est tombée ce mercredi comme un couperet qui sonne la fin d’une aventure humaine et industrielle de presque 140 années.

Il y a encore peu, rien ne laissait présager un tel fiasco : 245 salariés dont 165 pour le seul site thionvillois sur le carreau et un site de production unique en France qui ferme ses portes.

L’échec est là.

C’est celui d’un système dans lequel les banques -qui se gavent et gonflent la bulle financière- refusent d’accompagner une entreprise industrielle dont personne ne remet en cause l’intérêt de sa pérennité.

C’est l’échec d’un système dans lequel les pouvoirs politiques acceptent leur impuissance et préfèrent peaufiner leur communication.

Notre Nouvelle Grande Région, si bavarde et dynamique sur le nom qu’elle cherche à se donner se sera montrée plutôt silencieuse dans un dossier qui méritait tout de même une mobilisation à la hauteur des enjeux qu’il représente. Il s’agit d’une considérable perte de temps et d’énergie au regard de l’urgence qu’il y a aujourd’hui à soutenir notre territoire, d’autant plus que le nom ACAL convient très bien et ne nécessite pas d’être remplacé.

Un dossier de plus à poser sur la pile des si nombreux dossiers de plans sociaux et autres fermetures d’usines.

Ne retiendrons-nous jamais les leçons d’un passé pourtant assommant sur le plan industriel et humain pour notre territoire ?

Des solutions existaient, les efforts consentis par les différents acteurs du dossier, même s’ils n’ont pas suffi, auraient pu servir d’appui pour aller plus loin dans l’accompagnement d’une reprise crédible et durable de ce site.

Je me suis particulièrement impliqué dans ce dossier. J’ai, dès les premiers frémissements, rencontré les salariés et affirmé combien il me paraissait important de soutenir le projet de reprise de M. VERMERSCH, Directeur du site thionvillois qui aurait permis le maintien de l’ensemble des métiers de l’usine, de l’aciérie à l’usinage en passant par la forge.

C’est véritablement un coup dur pour notre territoire, pour l’emploi, pour le savoir-faire et pour les sous-traitants qui vont eux aussi en subir les conséquences.

Quel gâchis !

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