Rupture de stock du médicament Altim

Rupture de stock du médicament Altim - Question Ecrite à la Ministre de la Santé (Cottonbro - https://www.pexels.com/fr-fr/@cottonbro)

Madame Laurence Cohen interroge la Ministre de la Santé sur la rupture de stock des médicaments Altim, corticoïdes injectables en rhumatologie, produit par le laboratoire Sanofi.

Cette pénurie, d’une durée indéterminée, fait suite, semble-t-il, à un incident technique dans la chaine de fabrication.

Cette rupture a des conséquences graves sur la santé des personnes concernées, car les alternatives thérapeutiques ne sont pas aussi efficaces, et souvent plus couteuses. Ce n’est pas la première fois qu’une rupture de stock de ce médicament se produit, mais celle-ci est d’une ampleur inédite, inquiétant les personnels de santé, notamment les rhumatologues, et laissant des milliers de patient-e-s dans le désarroi face à la douleur.

Malheureusement, cette situation est loin d’être un cas isolé, car le dernier rapport d’activité de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) fait état de plus de 400 médicaments importants (vaccins, anticancéreux, médicaments du système nerveux…) en ruptures d’approvisionnement en 2015. Ces signalements se situent dans la même proportion depuis 2013, et peuvent s’expliquer par les nouvelles stratégies industrielles de rationalisation des coûts de production qui conduisent les laboratoires à produire en flux tendu. En novembre 2016, la durée moyenne des ruptures de stock s’élevait à 109 jours, selon l’Ordre national des pharmaciens.

Mme Cohen demande donc à la Ministre quelles solutions elle entend proposer aux patients bénéficiant jusqu’ici du médicament Altim, et plus largement, comment elle entend mettre fin aux pénuries répétées de médicaments. Il semble que le renforcement de l’obligation des laboratoires pharmaceutiques en matière de gestion du risque de pénurie d’un produit qu’ils commercialisent, prévu dans la loi de modernisation de notre système de santé, ne génère jusqu’ici que des effets très relatifs. Or, l’accès aux traitements et aux médicaments qui doit être garanti sur l’ensemble du territoire, est une question de santé publique primordiale.

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