Une anomalie présente dans les procurations pour les élections

Monsieur le Ministre

Je me permets d’attirer votre attention sur un problème qui pourrait paraitre secondaire mais qui ne l’est pas.

En effet, plusieurs de nos concitoyen-n-es m’ont alertée sur une anomalie présente dans des documents officiels, en l’occurrence les procurations pour les élections.

Comme vous le savez, deux circulaires datant du 11 mars 1986 et du 6 mars 1998, indiquent que dans les documents officiels, les noms de métier, de fonction, de grade, de titre doivent être féminisés.

Or, sur le formulaire Cerfa 14952*01 visant à établir des procurations, les termes ‘’mandant’’ et ‘’demandeur’’ sont uniquement au masculin alors que le féminin de ces substantifs existent bel et bien dans la langue française.

Les autres termes du formulaire sont, quant à eux, féminisés, ce qui révèle d’autant plus l’incohérence, et il me semblerait donc plus approprié de faire un usage systématique de cette orthographe non sexiste.

Par ailleurs, afin d’améliorer nos pratiques, je me permets également de suggérer qu’il est préférable de ne pas mettre les caractères de la féminisation, entre parenthèses, mais bien de veiller à une écriture de ce type ‘’ soussigné-e’’ ou ‘’inscrit-e’’ par exemple.

Membre du Haut Conseil à l’Egalité, je suis très soucieuse du respect du cadre juridique qui encourage l’utilisation du féminin par l’administration dans un souci d’exemplarité.

Cela participe de la visibilité des femmes, de l’égalité entre les sexes, et c’est par le caractère automatique, systématique que les pratiques évolueront et deviendront banalisées.

Dans un contexte social et politique où les droits des femmes sont chaque jour attaqués, cette question me semble essentielle pour faire progresser l’égalité.

En vous remerciant par avance de votre intervention afin que les rectifications nécessaires soient apportées et qu’ainsi l’ensemble des formulaires administratifs soient en conformité avec les circulaires précitées.

Je vous prie de recevoir, Monsieur le Ministre, mes sincères salutations.