L’avortement est toujours remis en cause par les conservateurs de ce monde

Sénatrice communiste et féministe, je participerai au rassemblement organisé par plusieurs associations à l’occasion de la journée internationale pour le droit à l’avortement, le 28 septembre.

Quelques mois après la mort de Simone Veil, il est essentiel de rappeler l’importance de ce droit chèrement conquis. Symbole de liberté pour les femmes, de choix pour les couples, l’avortement est toujours attaqué, remis en cause, par les conservateurs de ce monde.

En Europe, la Pologne, l’Irlande et Chypre ne l’autorisent que dans certains cas, tandis que Malte l’interdit totalement. En France, ce sont 130 centres d’Interruption Volontaire de Grossesse qui ont fermé, depuis 10 ans, allongeant ainsi les délais d’attente pour de nombreuses femmes qui justement ne peuvent pas se permettre d’attendre.

Des groupuscules réactionnaires s’activent sur la toile ou devant les centres, pour empêcher les femmes, les jeunes filles d’avoir recours à une IVG.

Si des avancées ont eu lieu récemment, dans notre pays, (constitution d’un délit d’entrave numérique, suppression du délai de réflexion, prise en charge à 100%), les baisses drastiques de moyens, les restructurations hospitalières fragilisent néanmoins ce droit.

C’est pourquoi, avec les membres de mon groupe politique, nous avons déposé au Sénat, une proposition de loi pour inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution.

L’objectif est ainsi d’en faire un principe fondamental, inaliénable.

Avorter est un choix, avorter est un droit. Il est plus que temps, en 2017, de le garantir définitivement, en France, en Europe et dans le monde.

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