Il est temps d’exiger la libération de Salah Hamouri

Monsieur le Président de la République,

Aujourd’hui, vendredi 10 novembre 2017, Salah Hamouri est emprisonné dans les geôles israélienne depuis quatre-vingt jours.

Quatre-vingt jours loin de sa famille, alors qu’il venait d’obtenir son diplôme d’avocat après avoir repris ses études à sa sortie de prison.

Quatre-vingt jours supplémentaires volés à une jeunesse, qui s’ajoutent aux sept années passés en prison entre 2005 et 2011. Il faut rappeler que, jugé par un tribunal militaire illégal au regard du droit international, aucune preuve tangible de ce dont on l’accusait -à savoir d’avoir projeté l’assassinat du rabbin Yossef Ovadia- n’avait été apportée.

Quatre-vingt jours supplémentaires de détention administrative sans aucune charge officiellement retenue contre lui et sans que ses avocats aient pu avoir accès au dossier.

Quatre-vingt jours supplémentaires emprisonné dans l’illégalité, là encore au regard du droit international, la plus totale. Je dois vous dire mon inquiétude, car comme vous le savez, la détention administrative peut être prolongée indéfiniment.

Salah Hamouri, notre concitoyen, mérite de la part de la France un engagement franc et ferme, à la hauteur des efforts déployés pour d’autres compatriotes emprisonnés partout dans le monde.

Salah Hamouri n’est pas un prisonnier de droit commun, mais bien un prisonnier politique qui fait face une nouvelle fois à l’arbitraire des autorités israéliennes, alors qu’il est un militant de la paix, et pacifique.
En effet, à cette violation du droit international et des droits fondamentaux d’un homme, la France ne peut rester inactive. De plus, je vous rappelle que cette arrestation rompt, unilatéralement, un accord entre nos deux nations datant de 2011.

J’ai bien noté que par la voix de son porte-parole, Madame Agnès Romatet-Espagne, le Quai d’Orsay était « préoccupé par sa situation » et que vous « espériez » sa libération.

Je vous demande, Monsieur le président, qu’après quatre-vingt jours d’emprisonnement pour rien, nous demandions et exigions sa libération aux autorités israéliennes. Dans le cas contraire, je crains fortement que notre compatriote effectue la totalité de sa détention administrative.

Comptant sur votre engagement et votre intervention prochaine pour la libération de Salah Hamouri, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma respectueuse considération.

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