Nouvelle saignée dans les postes d’enseignants pour 2018

Nouvelle saignée dans les postes d'enseignants pour 2018 - Education nationale

« Casser le baromètre n’arrête pas la tempête » : face à une crise historique du recrutement, la nouvelle saignée dans les postes d’enseignants pour 2018 est une décision grave et irresponsable du Ministère de l’Education nationale !

Moins 20 % de postes dans les concours externes, entre - 14 et - 37 % selon les disciplines : le Ministère de l’Education nationale a annoncé le 29 novembre une nouvelle saignée dans le nombre de postes ouverts aux concours de professeur en collège et en lycée pour 2018.

Le projet de loi de finances prévoyait déjà la suppression de 2600 postes d’enseignants stagiaires pour le secondaire, au motif que « ces postes étaient non pourvus à la rentrée 2017 ». Mais en réalité, ces suppressions de postes d’enseignants vont bien au-delà !

Jean-Michel Blanquer aura donc finalement décidé de suivre les préconisations de la droite sénatoriale, à travers notamment Gérard Longuet, rapporteur spécial, de supprimer encore plus de postes.

Notre pays connaît déjà une grave crise de recrutement des enseignants, sur fond de désaffection grandissante des étudiants pour la voie de l’enseignement.

Cette nouvelle baisse drastique des postes et l’image délétère que cela donne aux jeunes générations étudiantes auront sans aucun doute des effets terribles sur les inscrits aux concours de cette année et des années suivantes.

Pour les élèves et les enseignants, ce sera à nouveau moins de moyens et des classes surchargées.
Le Ministre se félicite de la mise en place du dédoublement des classes de CP ou de dispositifs d’aide aux devoirs au collège, sans qu’aucune évaluation ni chiffre ne soit donné.
En réalité, avec cette gestion gouvernementale de la pénurie, tout dispositif nouveau se fait uniquement par redéploiement, au détriment des élèves.

Les arbitrages austéritaires du ministère sont graves et obèrent sciemment et volontairement l’avenir. Nous les combattrons pied à pied.

Car c’est de tout le contraire que notre pays a besoin, au travers d’un plan extrêmement ambitieux pour revaloriser la transmission des savoirs et des connaissances !

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