Un budget tourné vers l’armement et le marché

L’examen au Sénat du projet de loi de finances pour l’année 2018 a confirmé les craintes exprimées en matière de politique extérieure de la France.

Ainsi, une part toujours plus importante des crédits est dirigée vers une conception offensive de la Défense et vers une diplomatie majoritairement tournée vers le profit économique. La progression des crédits du nucléaire militaire de notre pays, est à contre-temps de l’ambition exprimée à l’ONU d’un démantèlement global.

L’intégration toujours plus poussée dans l’OTAN conduit à une course aux armements et à leur exportation, sans pour autant répondre aux attentes des militaires en matière d’usure du matériel et de leurs conditions de travail.

Par ailleurs, dans le cadre de la stratégie de diplomatie économique, nous avons regretté le choix, de faire du commerce des matériels de guerre, une de ses figures de proue.

En parallèle, l’aide au développement des pays les plus pauvres est en berne et bien loin des engagements pris par la France, tout comme la diplomatie culturelle.

Enfin, les services publics français à l’étranger paient un lourd tribut aux objectifs de réduction des dépenses. L’avenir de l’Agence de l’Enseignement du Français à l’Etranger et de l’Institut Français est bien sombre. Notre pays, troisième réseau diplomatique du monde, ferme des antennes diplomatiques et perd des postes.

En conséquence, les Sénatrices et Sénateurs du groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste ont voté contre les crédits dédiés à l’action extérieure de l’État, l’aide publique au développement et la Défense.

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