La formation intiale des futurs exploitants agricoles mérite toute notre attention

Lettre au Ministre de l’Agriculture

Monsieur le Ministre,

Suite à différentes interpellations d’organisations représentatives des personnels de l’enseignement agricole public, je souhaite attirer votre attention sur les conditions de réalisation de la rentrée scolaire 2017, dans ces établissements.

En effet, une centaine de postes ont été supprimés au ministère de l’agriculture, se répercutant directement sur les conditions de travail des services déconcentrés et des administrations des lycées. De plus, la totalité des besoins en charge de personnel pour les assistants d’éducation ne sont toujours pas budgétisés, alors que ces mêmes établissements sont maintenant dans l’impossibilité d’avoir recours à des contrats aidés.

Les conséquences sont multiples dans les établissements qui ne peuvent plus répondre décemment à leurs obligations d’accueil et d’enseignement prévus dans les référentiels de formation.
Certes, deux mesures comprises dans le budget, permettront d’améliorer la couverture des rémunérations en faveur des assistants d’éducation et des personnels de l’état dans les CFAA-CFPPA.

Une augmentation de 1% est également prévue pour le programme enseignement technique agricole dans le budget 2018. Toutefois, elle est répartie entre l’enseignement public et l’enseignement privé. Il est injuste de traiter de la même manière les établissements privés et publics quand ces derniers dépendent seulement de leur dotation générale de fonctionnement.

Les lycées d’enseignement agricole public sont eux aussi sujet à une augmentation des effectifs liée à l’afflux démographique. Ainsi, on ne peut imaginer que ces établissements scolaires répondent à leurs obligations croissantes d’accueil et d’enseignement sans un budget adapté. Les personnels et enseignants ne demandent pas des moyens démesurés mais simplement ceux auxquels ils ont légitimement droit pour assurer dans de bonnes conditions leurs missions.

Il est préoccupant de ne pas voir les dotations à cet enseignement augmenter significativement. La formation initiale des futurs acteurs du monde agricole mérite toute notre attention. Il est urgent de lui accorder des moyens financiers et humains adaptés aux exigences de service public. L’enseignement agricole public représente une voie d’excellence et de réussite pour les élèves.

Je suis certaine vous saurez appréhender avec bienveillance cette situation et prendre des mesures afin d’apporter le plus de chance de réussite à nos jeunes dans le secteur agricole.

Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l’assurance de mes sincères salutations.

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