Un plan d’urgence pour la prison de Fresnes

Sénateur et Sénatrice du Val-de-Marne, nous avons fait usage de notre droit de visite d’un établissement pénitentiaire pour nous rendre à la Maison d’Arrêt pour Hommes de Fresnes ce jeudi 11 janvier 2018.

Depuis plusieurs mois, les conditions de détentions de la prison de Fresnes font régulièrement l’actualité. Le 30 novembre dernier, les avocats d’une dizaine de détenus ont porté plainte auprès de la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

Pour 1641 détenus en 2005, la maison d’arrêt en compte 2600 aujourd’hui. Avec pour conséquence une suroccupation de 203% et trois détenus par cellule de 9m2. Suroccupation à laquelle il faut y ajouter la vétusté et l’humidité prégnante de bâtiments anciens, avec pour conséquence, infiltrations d’eau, champignons sur les murs, fenêtres mal isolées, parloirs insalubres.

Le personnel de l’établissement et l’administration pénitentiaire sont les premiers à dénoncer une situation qui leur est de plus en plus difficile quand le nombre d’agents stagne alors que celui des détenus a doublé et que l’on compte parfois 1 surveillant pour 160 détenus.

Nous décidons d’interpeller Mme la Garde des Sceaux Nicole Belloubet. Pour les détenus, pour les agents, comme pour l’honneur de la République Française, il est temps de mettre en place un plan d’urgence pour Fresnes. La réouverture prochaine de la prison de la santé ouvre la possibilité d’une rénovation d’ampleur section par section. Au delà, il apparaît nécessaire d’augmenter le traitement des agents et de revaloriser le métier de surveillant pénitentiaire.

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