La RATP et la SNCF livrées à la concurrence ?

La RATP et la SNCF livrées à la concurrence ? - La Commission de Bruxelles confirme chaque jour l'ancrage libéral de la construction européenne (Friedemann W.-W. - https://flickr.com/photos/e2/)

par Nicole Borvo Cohen-Seat

A quelques semaines du référendum sur le traité constitutionnel, la Commission de Bruxelles confirme chaque jour l’ancrage libéral de l’actuelle construction européenne.

L’annonce d’un projet de règlement européen relatif aux obligations de services publics qui vise à soumettre la RATP et la SNCF à la concurrence, se situe dans la droite ligne d’une directive BOLKESTEIN ou d’une directive visant à accroître le temps de travail en Europe qui font déjà débat.
Ce projet de règlement vise par exemple à ouvrir 50% du service public des bus à Paris et proche banlieue à la concurrence dans les quatre années à venir. Ce chiffre devra être porté à 100% dans les huit ans.
L’objectif de libéralisation pour les trains de banlieue SNCF est établi sur huit et quinze ans.

Ce projet de règlement montre bien que la Commission de Bruxelles, en l’occurrence Jacques BARROT, Commissaire européen, nommé par les autorités françaises et ancien ministre UMP, entend bien maintenir le cap libéral dans les années à venir.

Comment s’en étonner, puisque le traité constitutionnel ne fait plus référence au service public, encore faiblement présent pourtant dans le traité de Nice, mais à des services d’intérêt économique général, soumis par principe, à la concurrence, érigée au rang de dogme libéral.

Les voyageurs franciliens attendent certainement autre chose qu’une évolution à l’anglaise de leurs transports alors qu’ils souffrent déjà quotidiennement d’une insuffisance de service public.

Retour en haut