Sanofi privilégie ses profits....

Mme Laurence Cohen interroge Mme la ministre des solidarités et de la santé sur l’arrêt de la commercialisation du Rouvax, vaccin indiqué dans la prévention de la rougeole.

En effet, le laboratoire Sanofi Pasteur Europe qui commercialisait ce vaccin depuis 1968 a décidé de l’arrêter, sans justification, en novembre 2017 et l’a retiré du marché en décembre 2017. Aucun effet indésirable n’était signalé. Le Rouvax était le seul vaccin monovalent contre la rougeole disponible sur le marché. À présent, les personnes désireuses de se faire vacciner contre la rougeole doivent donc avoir recours au vaccin trivalent contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR).

À l’heure d’une recrudescence des cas de rougeole, en Europe et en France depuis plusieurs mois, il paraît peu pertinent d’arrêter la production de ce vaccin. Au-delà des débats sur l’obligation vaccinale pour les enfants nés depuis janvier 2018, la question peut se poser de cette obligation vaccinale de fait, de trois valences, de cette pénurie organisée, de cette vente forcée.

Aussi, elle lui demande comment interpréter la décision du laboratoire, autrement que pour des raisons de rentabilité financière, le trivalent étant vendu à un prix trois fois voire quatre fois plus élevé que le monovalent.

Elle lui demande également si elle entend intervenir pour que Sanofi revienne sur sa décision, pour remettre le Rouvax sur le marché. La vaccination est une question de santé publique, et doit pouvoir se faire en toute transparence. Imposer trois vaccins au lieu d’un seul, sans explication et sans laisser le choix, ne lui parait pas être une solution adaptée.

Ce n’est pas la voie qui, selon elle, permettra de restaurer la confiance de la population vis-à-vis de la vaccination.

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