La remise en cause du droit à l’IVG est inadmissible et son entrave punie par la loi

Je tiens à dénoncer et condamner fermement les propos tenus par le docteur Bertrand de Rochambeau au micro de l’émission Quotidien du mardi 11 septembre 2018.

Tout en respectant la liberté de conscience offerte à chaque médecin, sa parole en tant que président du syndicat des gynécologues et obstétriciens prend une tout autre dimension. Affirmer publiquement, dans le cadre de ses responsabilités, que « pratiquer un avortement, c’est retirer la vie » revêt un caractère extrêmement grave.

Pour rappel, ce sont 130 centres d’IVG qui ont fermé en France en dix ans, obligeant de nombreuses femmes et jeunes filles à se rendre à l’étranger pour avorter.

De plus, la liberté de conscience dont disposent les médecins, ne doit pas empêcher chaque praticien d’accompagner les patientes vers les structures adaptées si elles souhaitent avoir recours à l’avortement.

La remise en cause du droit à l’IVG est inadmissible et son entrave punie par la loi.

L’intervention du président du syndicat des gynécologues et obstétriciens prouve, une fois encore, combien nous devons rester vigilant-e-s pour que ce droit inaliénable soit respecté.

Constitutionnaliser le droit à l’avortement, comme nous l’avions proposé dès 2017, avec l’ensemble du groupe CRCE du Sénat, offrirait une meilleure garantie pour toutes les femmes de pouvoir avoir accès à ce droit.

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