Ce projet ne peut que contribuer à fragiliser les fondements de la psychiatrie

Mme Laurence Cohen interroge Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la fusion programmée des trois hôpitaux psychiatriques parisiens, établissement public de santé maison Blanche (EPSMB), centre hospitalier Sainte-Anne (CHSA), groupe public de santé Perray-Vaucluse (GPSPV).
En effet, il est prévu qu’au 1er janvier 2019, ces trois établissements fusionnent en groupe hospitalier universitaire, (groupe hospitalier universitaire Paris psychiatrie et neuroscience). Soixante-quinze sites sont concernés, en comptant l’extra hospitalier, et plus de 5 600 personnels.

Depuis cette annonce, les équipes soignantes se mobilisent pour dénoncer les conséquences de cette création d’une seule entité administrative, avec une politique sociale unifiée.

Alors que les personnels sont déjà épuisés faute de moyens, faute d’effectifs, ils craignent de nouvelles dégradations de leurs conditions de travail, avec notamment la perte d’une dizaine de jours de repos. Les personnels ne se battent pas seulement pour préserver leurs acquis, mais bien parce que de leurs conditions de travail, de leur bien-être dépendent la qualité de la prise en charge de leurs patients fragiles.

Aussi, elle lui demande si elle entend intervenir pour que ce projet de fusion soit abandonné et que des moyens supplémentaires soient accordés à ces établissements de proximité. La psychiatrie est le parent pauvre de notre système de santé, ce projet de fusion ne peut que contribuer à fragiliser les fondements de cette discipline.

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