Ces lieux sont indispensables pour recueillir et libérer la paroles des femmes

Madame la Secrétaire d’Etat,

Je souhaite attirer votre attention sur la situation des lieux d’accueil et d’écoute pour les Femmes victimes de violence, en Bretagne.

Ces structures subissent de plein fouet les baisses drastiques des financements publics. Les conséquences ne se font pas attendre à l’image de la fermeture du centre de Lorient dans le Morbihan. L’association en charge de cet espace associé au CIDFF a été contrainte de recentrer leurs activités sur le centre de Vannes. Tout cela en raison d’une baisse des financements.

Cet exemple est malheureusement loin d’être isolé, en Bretagne comme sur l’ensemble de notre territoire. Nombre de ces structures associatives se trouvent en difficulté faute de financements suffisants.

Pourtant, 1 femme meurt toujours tous les 3 jours sous les coups de son conjoint. Et ce n’est pas le seul chiffre alarmant puisque la plateforme d’écoute a enregistré près de 34.000 appels l’année dernière. Selon les différentes études, une écrasante majorité des femmes maltraitées a au moins un enfant, qui est également victime de violence : 33 enfants ont été tués en même temps que leur mère. 23 d’entre eux étaient sur les lieux du crime ou ont découvert le corps... Mais seules 39% des femmes qui ont appelé le 3919 ont effectué une démarche auprès de la gendarmerie ou de la police.

Les enjeux sont donc immenses. Une présence forte de ces lieux d’accueil et d’écoute dans nos régions est indispensable pour libérer et recueillir la parole de ces femmes. Il est urgent de les doter de moyens financiers et humains suffisants afin que ces structures puissent répondre dans de bonnes conditions à la détresse des femmes victimes de violence.

Je sais pouvoir compter sur votre bienveillance afin de veiller au bon fonctionnement de ces lieux d’écoute et d’accueil. Mais il est impératif de mobiliser des moyens concrets pour les accompagner. L’Etat doit prendre ses engagements.

Dans cette attente, je vous prie de croire, Madame la Secrétaire d’Etat, en l’assurance de mes sincères salutations.

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