Fermons ces lieux de privation de liberté

L’une des prérogatives des parlementaires est de pouvoir se rendre dans tous les lieux de privation de liberté. Accompagné.e.s de journalistes, Laurence Cohen et Pascal Savoldelli se sont donc rendu. e.s ce matin, au CRA (Centre de Rétention Administrative) de Paris-Vincennes, où sont enfermés des hommes étrangers en situation irrégulière.
En amont de leur visite, elle et il ont rencontré des bénévoles de l’Observatoire citoyen afin de pouvoir bénéficier de leur expertise.
Cette visite leur a permis de constater la réalité des conditions de rétention des personnes arrêtées qui corroborent les témoignages recueillis : exiguïté des locaux, conditions de vie spartiates, insalubrité, manque d’hygiène…Et elle et il ont également constaté les conditions difficiles, dans lesquelles travaillent les fonctionnaires de police, du fait de locaux non adaptés et des tensions qui résultent des situations inhumaines engendrées.
En 2018, 4512 personnes ont été placées dans ce CRA et 2192 reconduites dans leurs pays d’origine. La capacité de ce centre est de 229 personnes et aujourd’hui il recense 195 retenus, pour une durée moyenne de 15 jours.
Il n’est pas possible de mesurer les conséquences de l’allongement de la durée maximale de rétention qui passe de 45 jours à 90, car l’application de la loi Asile et Immigration qu’elle et il avaient combattue, n’est effective que depuis le 1er janvier.

Bon nombre des personnes retenues ont témoigné d’avoir travaillé, payé des impôts et d’être en France depuis plusieurs années. Les entreprises qui les embauchent profitent de leur situation en ne les déclarant pas ! Hypocrisie patente de toute une société.
Il n’est pas acceptable, pour Laurence Cohen et Pascal Savoldelli, de poursuivre une telle politique qui, de gouvernement en gouvernement, ne fait que durcir les conditions de rétention et les critères permettant de bénéficier d’un titre de séjour en France.
Il est urgent pour Laurence Cohen et Pascal Savoldelli, comme pour l’ensemble des membres du groupe CRCE, de fermer ces centres de rétention.

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